La rose s'effeuille à tes doigts
petit prince d'Occitanie
et le lilas de ton jardin
n'apaise plus ton sommeil
et la galaxie de tes rêves
À l'heure où des vertiges d'oiseaux
traversent le ciel déteint
tu sais qu'il te faudra laisser
ces allées de rose et de miel
et le lait trop blanc des fontaines
Quand retentit de par le monde
la rumeur d'un nouvel Exode
petit chevalier à la rose
tournant la fleur entre tes doigts
tu sais bien que tu laisseras
ces fleurs et leur parfum trop lourd
et les vieux désirs de ton cœur
pour t'en aller car où l'on vit
n'est jamais Terre Promise
© Pierre Etienne / l'avant saison / les presses de Taizé 1960 ... p.67
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