Est-ce terrible d'habiter
Un pays de froid et de brume,
Où cesse la folie commune
L'espoir d'un éternel été ?
Est-ce donc mauvais chaque soir
De voir se mélanger la route
Et le ciel en triste déroute,
Épure de l'humain savoir ?
Il est bon pour toi ce chemin,
Un ange est là il va t'abattre,
La trop longue partie de cartes
Semble approcher de sa fin.
Il faudra montrer ton bagage,
Chercher dans les chiffons déteints
Un amour grand comme la main,
Réréci aux nombreux lavages.
© Pierre Etienne / le rempart des îles / les presses de Taizé 1965
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