En cette époque très obscure,
Comme souvent sur la terre,
Des hommes disparaissaient
À l'aube ou bien dans la nuit,
Parfois de hauts incendies
Venaient réveiller la plaine,
Les chacals de la colline
Hurlaient sous les oliviers
Brisant le choc de la mer
Sur la frontière du Nord.
D'inexplicables silences
Frissonnaient dans l'ombre dure
Et peuplée comme une ville.
Alors près de l'oued à sec
Un rossignol de la paix
Alternant pauses et trilles
Chantait dans les lauriers-roses.
© Pierre Etienne / le rempart des îles / les presses de Taizé 1965
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