Le fleurve roule son désespoir
Très loin en dessous de la surface
Presqu'oubliant ses propres reflets
La douceur des rives.
L'envol froufroutant dans les roseaux
Annonce les brouillards de Novembre.
Le fleuve sait la plongée fort proche
Dans l'hiver plaquant ses accords gris
Sur les eaux, les berges.
Mais sa puissance à lui le dieu fluide
Réside en son creusement d'orgueil
Repliant son cœur au plus profond
Vers le grand silence.
© Pierre Etienne / les sentiers du monde / les presses de Taizé 1972 ... p.28 et 29
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