Le jour s'en va au-delà des collines
Laissant en arrière un relent de luzerne
Et la sourdine des grillons.
S'instaure une paix précaire
Au-dessus des prés
Et dans le cœur des autochtones.
Bientôt d'étranges craquements
Bruits de fuite et cris de surprise
Vont retentir dans les taillis.
Bêtes de tout poil à crocs et à griffes
Oiseaux rembourrés de duvet
Insectes parés de leurs élytres
Vont nouer mille intrigues
Dans la splendeur de la nuit d'été.
De secrètes gravitations
Iront jusque dans les chambres
Où sommeillent les humains.
Y susciteront des songes,
D'étranges réminiscences
De carnages antiques
Et d'apparitions de monstres
Chimères sphynx hippogriffes
Dragons vouivres mélusines
Licornes et salamandres
© Pierre Etienne / les sentiers du monde / les presses de Taizé 1972 ... p.42 et 43
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