C'était un rêve de chemin
entre les arbres à grenades
Les cyprès et les cinéraires
tentaient de retenir les tombes
dans leur envol de dalles blanches
C'était un rêve d'évidence
parmi les rochers en dentelles
où la mer glissait son aiguille
luisante au soleil de midi
Alors aux moments d'accalmie
le chant des parques-filandières
montait sur la crête des vagues
C'était un rêve de survie
sur l'irrécusable frontière
de l'air du sol et de la mer
Un peuple surgi de la nuit
se hâtait vers la frange mince
où la lumière du soleil
brodait ses diagrammes d'eau vive
© Pierre Etienne / les amis essentiels / les presses de Taizé 1974 ... p.56 et 57
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