Du pied je frapperai le sol
en surgiront-ils les démons
mitonnant dans leurs marmites
le bouillon des tréapassés ?
J'aimerai mieux une fée
ainsi qu'aux songes d'enfance
si belle en son voile blanc
habile à exorciser
la rancune de la rouille
les déchets de la rancœur
Elle me prendrait la main
et me ferait triompher
des hasards de l'itinérance
Sans doute me conduirait-elle
vers le volcan de vocables
prodigue de projectiles
pavoisant le ciel d'été
de constellations de fête
en grands bouquets d'étincelles
parfois j'ai cru voir apparaître
la silhouette et le sourire
mais toujours s'ouvraient des failles
où s'éboulaient sans crier gare
les sentiers de la rencontre
Pourtant la fidélité de l'ombre
renouvelle au creux des nuits
l'ardeur calcinée des pins
et les aiguilles de lumière
© Pierre Etienne / les amis essentiels / les presses de Taizé 1974 ... p.44 et 45
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