Prends courage mon vieux poète
ne brise pas ton stylo
De tes livres sans lecteurs
tous ne seront pas brûlés
délaissés dans la poussière
réduits à la moisissure
Un interlocuteur lointain
à l'autre bout de la planète
attend les mots marmonnés
un soir sur les hautes landes
Un enfant qui n'est pas né
enclos dans ses chromosomes
se penchera plus tard
sur tes cogitations nocturnes
Il guette déjà tes songes
et saura mieux les débrouiller
qu'un subtil psychothérapeute
© Pierre Etienne / mémoire du silence / les presses de Taizé 1977 ... p.79 et 80
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