Les arbres piqués dans la brume
acquièrent l'autonomie
de leurs trois dimensions pleinières
tout à l'heure ils s'effaceront
au buvard de la chaleur plate
du grand soleil d'avant midi
tant de soleil accumulé
pour finir par démanteler
le rideau de fer de la brume
et faire reluire à midi
l'enduit fané de la pelouse
à coups de langue de lumière
puis après l'heure du thé
laisser s'attarder les ombres
et déserter avant la nuit
l'automne fuit par les montagnes bleues
et les villages de la paix
s'en vont brouter au clair de lune
© Pierre Etienne / l'avant saison / les presses de Taizé 1960 ... p.11
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire