La terre ouvrait ses paumes
pour cueillir l'eau des nuages
avançant de front au ras des collines
tout ce long voyage et cette naissance
quelquepart du côté des Sargasses
pour que la terre ouvre ses paumes
et s'en aille désaltérer
le petit pré trop nu
et la haie d'aubépines
tout ce trafic par les cyclones
au-dessus des îles
des salines
pour ce rassasiement de la soif éternelle
de la terre investie par le sec
tout ce tonitruant équipage
et les cris de roulier du vent
pour que la terre ouvre ses paumes
oigne sa tête et lève son visage
© Pierre Etienne / l'avant saison / les presses de Taizé 1960 ... p.8
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