Tant d'oiseaux avaient voltigé dans des cages dorées comme des encensoirs
Tant d'abeilles avaient bourdonné sous la coupole des marronniers,
Tant d'aurores et tant de crépuscules avaient poli le cristal de ses yeux
Et cependant entre les paupières mal jointes le regard luisait sans éclat
Dans le cercueil au parfum d'aloès sous le marronnier peuplé de fleurs blanches et de gouttes de pluie.
Dans l'attente de la résurrection ta servante, Seigneur, espère le secours d'un chant d'oiseau quand le jour s'éveille et l'écho de la rumeur obstinée des abeilles à l'heure de midi
Tel, par delà les verrous tirés sur la chambre encore obscure, l'appel de la clarté intacte du matin.
© Pierre Etienne / le rempart des îles / les presses de Taizé 1965
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