Se laissant glisser, la pensée
(Au repos dans le paysage)
Découvre d'étranges lueurs
Sur l'agrafe des socs
Et les limites des parcelles.
Elle entend le crissement des joncs
La rumeur des animaux
Captant les moindres indices
De l'abrègement de leurs jours.
C'est la pensée sous sa forme tranquille
Avant qu'elle n'aille expliquer,
Faire son choix des matériaux
Pour échafauder des systèmes.
Elle abandonne ses axiomes
Aux courants d'air en voyage,
Désireuse de n'oublier
La mondre miette de la terre.
© Pierre Etienne / les sentiers du monde / les presses de Taizé 1972 ... p.13
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