Tu ramasseras ton souffle
Tu le laisseras couler
S'effilocher
En un secret sifflement,
Il imbibera ton sang
De chaleur et de lumière.
Le souffle saura rejoindre
En une commune amitié
Le réservoir, le trésor
De la vie de tous les êtres
Et récupérer des forces
Jusqu'alors insoupçonnées.
Même si l'instant fatal
Te réserve des surprises
Amorce l'apprentissage
De ne pas crisper ton souffle
Quand la mort mettra sur tes lèvres
Son doigt d'orage et de givre.
© Pierre Etienne / les sentiers du monde / les presses de Taizé 1972 ... p.52
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