L'aboi des chiens ne peut troubler le vent
vagabondant par les forêts
il sait toujours aller plus loin
que les maisons troupeau muet
saisi par le froid des celliers
Le vent s'en va vêtu de vert
braconner dans les hautes landes
il veut savourer les senteurs
goûter les graines d'anis
le cerfeuil et le suc des frênes
suivre à loisir son chemin
gonfler ses joues dans la vallée
se faufiler sous les volets
pour effrayer les poltrons
en simulant des cataclysmes
et faire bruire le cœur
des dormeurs rêvant de départ
d'envol dans la stratosphère
Débusquera-t-il les anges
en discrète ronde de nuit
longeant les murets de pierre
pour prendre leur tour de guet
sur le sommeil des villages
© Pierre Etienne / les amis essentiels / les presses de Taizé 1974 ... p.38 à 39
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