en arrière plan une Huile sur toile (46 x 55 cm) de Jacques TRUPHEMUS (1922-2017). "Les lauriers de Cauvolat, circa 2015".

mardi 14 mai 2024

CHEMINS

 
 I
 
Voûte des feuilles, trouée de branchages   où
- loin - l'œil de clarté t'invite à approcher
 
(Nous chanterons des chants anciens pour la
jubilation du lierre)
 
Aimanté ton regard vers le gouffre de lumière
où tu plonges
 
(Nous chanterons des chants nouveaux aux
nids de la forêt)
 
Emprise de l'esprit - fascination - telle du
fétu  du phalène   aspiré par l'air chaud vers le
sommet des frondaisons
 
(Nous chanterons des chants inconnus 
aux hôtes cachés des lisières)
 
 
 
II
 
Anciennes ornières encore feutrées de feuilles
mortes de l'autre saison
 
Parachutiste à l'atterrissage   le promeneur
rentre en tirant tout un paysage accroché à ses
vêtements   au bout de ses doigts   aux pulsations
de son cœur
 
 
 
III  
 
La mort s'apprivoise au long des sentiers des forêts.
 
Ici   la disparition s'allège en résignation infinie.
 
Mort dépouillée de sa terreur. Avec elle, au long
des sentiers, la vie chaque année renouvelle un
pacte.
 
 
 
© Pierre Etienne / mémoire du silence / les presses de Taizé 1977 ... p.25 et 26
 
 
 
 
 

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