I
Voûte des feuilles, trouée de branchages où
- loin - l'œil de clarté t'invite à approcher
(Nous chanterons des chants anciens pour la
jubilation du lierre)
Aimanté ton regard vers le gouffre de lumière
où tu plonges
(Nous chanterons des chants nouveaux aux
nids de la forêt)
Emprise de l'esprit - fascination - telle du
fétu du phalène aspiré par l'air chaud vers le
sommet des frondaisons
(Nous chanterons des chants inconnus
aux hôtes cachés des lisières)
II
Anciennes ornières encore feutrées de feuilles
mortes de l'autre saison
Parachutiste à l'atterrissage le promeneur
rentre en tirant tout un paysage accroché à ses
vêtements au bout de ses doigts aux pulsations
de son cœur
III
La mort s'apprivoise au long des sentiers des forêts.
Ici la disparition s'allège en résignation infinie.
Mort dépouillée de sa terreur. Avec elle, au long
des sentiers, la vie chaque année renouvelle un
pacte.
© Pierre Etienne / mémoire du silence / les presses de Taizé 1977 ... p.25 et 26
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